Langley
Nom des habitants : officieusement surnommés les Langleyens.
Altitude : 285 mètres
Description Historique

On trouve mention du village au XIIIème siècle sous la dénomination de Landily devant Chastel. Il devint ensuite Langley en 1458.
N’ayant pas d’église, le culte était pratiqué à Florémont, puis à Vincey jusqu’en 1817-1818, et enfin à Essegney. Ce faisant, Langley dut
participer financièrement aux charges religieuses, ce qui causa quelques remous.
Ce n’est qu’en 1877 que Langley eut sa propre mairie et son école, après une première demande envoyée à l’Etat en 1832 pour l’obtention d’une
« maison-école ».
L’ancien moulin et l’ancienne fabrique de tuiles ont disparu depuis longtemps. Ils étaient les témoins de l’activité ancienne du village.
Depuis, pourtant, le village a eu l’opportunité d’accueillir sur son territoire deux industries lui assurant une relative prospérité.
Légende, tradition ou personnage remarquable
Sorcellerie
« Une femme originaire de Langley, fut injustement suppliciée à Charmes, par le feu, le mardi 6 août 1596 pour
crime de sorcellerie : Barbe, agée de 60 ans, fille de Claudon Chapelier et de Marguerite, résidant à Langley, et femme de Jean Malbarbe, de Charmes, était accusée d’avoir, depuis 27 ou 28
ans, conversé avec le diable dans le sentier de Florémont, près d’un poirier ; d’avoir fait mourir la vache de Mathieu Basle et le bœuf de Nicolas Godin, et d’avoir, par maléfice, occasionné
la mort de la femme Basie, née ou nommée Claudon, parce que celle-ci l’aurait traitée de « vieille bigotte et jenoche ». On lui reprochait d’être allée au sabbat en compagnie de
Catherine Rossel, de Florémont, et des femmes : la Romaine et la Triffate, etc.
Soumise à la torture, cette infortunée victime avoua tout ce qu’on voulut. Son exécution eut lieu de la main du
maître des hautes-œuvres du bailliage des Vosges. Quant à la Romaine et la Triffate, les deux innocentes furent convaincues, à leur tour, de sortilège ; l’éxécuteur Morizot les brûla vives
au Pâquis de Charmes, le 3 septembre 1596, sur la partie tirant à Socourt. »
(D’après Vital Collet, Charmes et ses environs, 1905)
Une collision tragique …
Celle-ci eut lieu le 5 août 1870, le lendemain de la bataille de Wissembourg. Un train amenant des troupes de renfort et du
matériel percuta un train de voyageurs venant de la direction inverse, c’est-à-dire de Charmes.
«La courbe de la ligne aux approches de la Moselle ne permettait pas aux deux mécaniciens de
s’observer. Les deux convois se heurtèrent sinistrement entre le pont et le passage à niveau de la bifurcation du tronçon de Rambervillers. Machines et wagons s’enfoncèrent en télescope les uns
dans les autres ou bien s’entassèrent en s’escaladant, écrasant, réduisant en débris, en bouillie, les infortunés voyageurs.» (D’après Vital Collet, Charmes et ses environs, 1905)
… faisant naître des spéculations au sujet d’un éventuel trésor
Des barils de pièces contenus dans l’un des trains auraient été éventrés dans l’accident, leur précieux contenu se répandant alors sur la voie
et dans la Moselle. À ce jour, aucun élément matériel ne vint corroborer ce détail.
Monuments / Patrimoine

La mairie
Il y a de cela quelques années, la municipalité fit l’acquisition d’une ancienne ferme datée, par la pierre du porche, de 1623.
La charpente d’origine en poutres de chêne y est remarquable, et la maison témoigne du mode de vie des gens de l’époque.
Les ruines de
l’ermitage
Au lieu-dit Le Cul de la vache se situent les ruines d’un ancien ermitage du XVIIIème siècle. Le 22 avril 1706, le duc Léopold
autorisa le frère Antoine Anatole à y établir un ermitage sous l’invocation de Saint Jean Baptiste « à charge de n’être incommode à personne et de ne point quêter ». Les
statues de l’ancienne chapelle ont été prises en charge par le musée Lorrain de Nancy.
Le pont du chemin de fer
Bâti avant la guerre de 1870, situé sur la Moselle et donc endroit stratégique, il fut détruit et reconstruit au gré des différents
conflits.
Les fontaines /
lavoirs
Plusieurs sont à signaler : une fontaine abreuvoir dans la rue principale, une double fontaine abreuvoir au 23 rue de la Mairie, et enfin
une fontaine rue des Pâquis.
Le
calvaire
Situé Grande rue, il se démarque par son pilier torsadé.

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